Maladies du pancréas

Le pancréas est dissimulé entre l’estomac et la colonne vertébrale. Il remplit deux fonctions importantes: il produit les enzymes de digestion et contrôle la régulation de la glycémie. Les maladies les plus fréquentes sont l’inflammation aiguë du pancréas (pancréatite aiguë), l’inflammation chronique du pancréas (pancréatite chronique) et le cancer du pancréas (adénocarcinome pancréatique).

Symptômes / diagnostic

Les patients présentant une maladie du pancréas nous sont référés par leur médecin traitant ou des spécialistes. Les symptômes peuvent être des douleurs ou une jaunisse (ictère). Grâce à l’étroite collaboration interdisciplinaire, au sein du centre de gastro-entérologie, entre les gastro-entérologues, les radiologues et les spécialistes de la médecine nucléaire nous pouvons faire votre diagnostic complet et optimal à l’aide de méthodes diverses et variées. Dans le cadre d’une réunion du comité sur les tumeurs, le cas de chaque patient est évoqué par des chirurgiens, des gastro-entérologues, des oncologues et des radiothérapeutes de façon à élaborer ensemble le plan thérapeutique. Ce n’est qu’après cette étape que l’option chirurgicale est mise en place, s’il y a lieu.

Traitement gastro-entérologique

Le pancréas peut être clairement mis en évidence par échoendoscopie et l’on peut alors au besoin prélever des échantillons ou insérer des drains en plastique dans les kystes.

Si la tumeur est déjà bien avancée ou s’il n’est plus judicieux de pratiquer une opération chirurgicale pour une quelconque raison, on peut installer un stent en métal ou en plastique par CPRE et traiter un ictère de cette façon.

Des inflammations chroniques du pancréas peuvent être à l’origine de sténoses au niveau du conduit d’évacuation du pancréas. Dans ce cas de figure, on peut là encore poser des stents.

Traitement chirurgical

L’objectif primaire d’une intervention chirurgicale est le retrait complet de la tumeur et de la région d’écoulement lymphatique touchée (méthode de Whipple ou de Longmire-Traverso), afin d’obtenir une qualité de vie postopératoire aussi bonne que possible. Parfois, ce n’est qu’après avoir ouvert l’abdomen que l’on peut savoir s’il est possible de pratiquer une résection.

La chirurgie du pancréas est très délicate. La qualité exceptionnelle des interventions menées à l’hôpital St. Clara est garantie par le grand nombre de cas (env. 30 par an) pris en charge par un petit nombre de chirurgiens expérimentés. Notre taux de complications est très faible si on le compare avec les autres établissements dans le monde. En témoignent des études scientifiques de même que les feed-back positifs de nos patients.

En association avec les chimiothérapies efficaces actuellement disponibles, il est désormais possible de prolonger significativement la survie. En cas de tumeurs localement avancées, une intervention à visée palliative peut être menée afin de permettre l’écoulement biliaire ou le passage des aliments et de garantir par là même la qualité de vie.

Par ailleurs, en cas de pancréatite chronique, certains patients peuvent également profiter d’une intervention chirurgicale. On retire alors une partie du pancréas ou on cherche à améliorer l’écoulement de la sécrétion pancréatique. Dans la grande majorité des cas, cela permet de réduire nettement les douleurs chroniques et d’améliorer la qualité de vie.

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